Pour Emmanuelle Tarquini et Sandrine Forget, l’aventure a commencé en 2013. Un délai nécessaire pour convaincre des sponsors, trouver un véhicule et s’organiser sur le plan familial et professionnel.
Les deux cadres de Thales Alenia Space sont donc revenues de leur périple marocain avec une 15e place au classement des 1res participations (40e au scratch) et des étoiles plein les yeux, comme celles qu’elles ont presque touchées du bout des doigts lors d’un bivouac en plein désert.
Fières de l’avoir fait
Atteinte du syndrome de Chiari (une malformation du cervelet), Emmanuelle avait cette double mission à affronter, celle d’ouvrir une porte médiatique sur cette maladie orpheline et de terminer le rallye.
«Je m’attendais à souffrir et je n’étais pas sûre de pouvoir aller jusqu’au bout», confie aujourd’hui la pilote de l’équipage 104.
À ses côtés, Sandrine se dit «fière de l’avoir fait», malgré les difficultés de l’orientation et une accumulation de fatigue après des étapes de 15 heures de route.
Des images, les deux amies en ont plein la tête, à l’instar de cette végétation luxuriante après un hiver très arrosé, des couleurs «comme on n’en a jamais vues» et un accueil exceptionnel de la part des villageois.
«Chaque année, ils attendent LEURS petites gazelles et ils ont pour mission de nous aider et de nous protéger.» La plus grande crainte d’Emmanuelle et Sandrine se résumait au passage des dunes et elles n’ont pas été déçues.
«Nous avons bien galéré dans l’orientation des dunes et sur une étape, nous avons perdu 6 heures», se désole Sandrine. Car si la première motivation du duo cannois était de terminer le rallye, très vite l’esprit de compétition est venu pimenter l’épreuve.
«On se prend vite au jeu et c’est grisant de “taper” des balises», reconnaît Emmanuelle qui se sent plus forte désormais. «J’ai pris le dessus sur la maladie et je suis sur la bonne voie», se réjouit-elle.
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